7 mai 2009

Bruno Mace







un coup de coeur:

Bruno Mace



Paravent recto-verso 180 (60+120+60 ) cm Techniques mixtes sur toile montée sur structure bois 2008





"Jaune I" 160x136 techniques mixtes sur toile




"je suis la vie IV" 100(30+10+40) techniques mixtes sur toile 2009.3




"Téléphone d'alarme polyptique I" 10(90+25+100+90) techniques mixtes sur toile 2009





3 (20x100) cm





Portrait de l'artiste, par l'artiste .......

Quelques textes d' autodérision, par Bruno Macé

Les taches doivent être exécutées chaque jour, préparées minutieusement, sans soucis du lendemain, respectueux de l’ordre des choses. Hors la règle point de salut, la règle permet l’oubli de soi-même, elle détache de la préoccupation personnelle et parce qu’elle est soumission elle est libéralisation. Alors peut s’opérer le renoncement. Le renoncement n’est pas l’abandon du monde mais au contraire l’abandon de soi pour le monde, la primauté du collectif sur l’individuel. Dépasser l’anecdotique, mais commencer par l’individu et par sa multiplicité et son unicité. Rechercher ce qui dans l’individu est la part de l’Homme, retisser les liens qui font de tous les hommes un seul homme, mettre à jour dans l’homme la part du Divin, sentir que l’homme n’est qu’un, faire partager que l’homme est dieu.

Fra Angelico peintre moine à Florence V1400-1455
Fra Emmanuel da Como peintre moine à Assise
Fra Bartolomeo peintre moine à Florence 1475-1517
Fraye Juan Sanchez Cotân peintre moine à Grenade 1560-1627


En première page du journal Libération », le 27 décembre 1989, la réalité met à mal les théories de Samuel Beckett sur la mise en scène du pouvoir en annonçant côte côte sa mort et
la découverte du procès truqué des Caucescu.
Dalida, dont la chanson Bambino en sept lettres, et autant de notes, fut l’éternelle carte de visite au même titre que le nougat est de Montélimard et les bêtises de Cambrai, est immolée le 4 mai 1987 sur l’autel du bon jeu de mot à la Une de « Libé » qui titre après son suicide « Dalida au paradisco ».
Le 29 avril 1992 Bacon et Messian, dont les oeuvres ont été soutenues par les médias en proportion inverse du carré de la distance de la terre au soleil, finissent quand même par cannibali¬ser la rédaction d’un quotidien en mourant le même jour. A la même période, Pierre Bourdieu qui ne manque pas de tempérament, affirme dans le « Monde » qu’il n’y a pas de démocratie effective sans vrai contre-pouvoir critique ».
On peut se demander, y aurait-il une vérité historique plus vraie, si les grands quotidiens de presse existaient depuis la chute de Babylone ? Qu’en pense Pierre Bourdieu ?

Bruno Macé. 1993

Liste partielle des ouvrages littéraires et articles de presse traitant les thèmes dévelop­pés dans la peinture de Bruno Macé.

De Particulier à Particulier, numéro du 3 mai 1987.
Platon, Le banquet chap XXXIX.
Claudio, Ptolomeo Cosmographie Codex latin.
Langlois, Guide du citoyen face à la police chap 1 para. 13.
Rilke, Le livre de la Pauvreté et de la Mort.
Conti, Le billard cet inconnu ! « Si le massé n’existait pas », p. 01.
Dac, Les pensées « L’art et la manière d’accomoder une thèse ».
Almanach Breton des vents et marées p. 301 (302 les années bissextiles).
Discours d’intronisation du pape Jean-Paul 1er « attention une oreille peut en cacher une autre ».

Une consultation approfondie de ces ouvrages permettra à tout et à chacun, une approche plus profonde, ou pour le moins plus complexe, de l’œuvre du peintre. A défaut, de ces saines lectures le peintre est prêt à vous montrer ses tableau : mais c’est bien moins causant.


Portrait de l'artiste, par ...........

Jérôme CLÉMENT
Président ARTE France

L’écriture, la couleur, le dessin, la transparence...
Ecrire une histoire, raconter son temps par une imbrication de mots et d’images, la peinture de Bruno Macé nous entraîne au rêve ou au cauchemar, selon les cas, mais toujours vers un ima­ginaire riche et suggestif.
Que d’émotions soulevées par la puissance des thèmes choisis autant que par la brutalité des tâches de couleur projetées sur la toile !
Le passé ressurgit au hasard du regard et des mots piqués ça et là, et nous entraîne dans la douceur d’une invitation au voyage ou vers le gouffre d’un néant représenté par les statues ou les mas­ques défigurés venus d’Afrique ou sortis des catacombes d’Italie...
Déchirures, liens, sang ou ciel, l’effroi parfait nous saisit dans ce tableau d’un monde d’où jaillissent, seuls vestiges de la civilisation, des lettres qui rappellent que les mots et le langage unissent et rapprochent quand la violence des hommes torture et détruit.
C’est le talent de Bruno Macé de susciter à la fois l’espoir et l’angoisse en peignant le monde tel qu’il est avec son cortège de richesses, mais aussi de souffrance, l’ombre de la mort rôdant sans cesse autour de nous.
En cela, Bruno Macé est un artiste complet qui a compris que la peinture n’était pas seulement une recherche de la beauté, mais une invitation à la réflexion.
Peindre, c’est susciter le regard et la pensée, c’est aussi évoluer avec son temps et la peinture de Bruno Macé change, se diversifie dans la forme et dans son contenu.

Voilà donc une oeuvre qui, aujourd’hui, est plus d’une distraction, c’est un travail utile et un bien précieux qui nous est livré ici par un homme courageux.

Jérôme CLÉMENT



si vous voulez le découvrir, rendez-vous sur son site:




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